Jean-Louis Bourdillon

D'origine nivernaise, une partie de la famille Bourdillon, dont Jean-Louis est le descendant, appartient à la religion réformée et se voit contrainte de se réfugier à Genève à la fin du 16e siècle pour fuir les persécutions.

bourdillon portrait

D'un père horloger, Gédéon-Marie et d'une mère d'origine écossaise, Antoine Jean-Louis naît le 24 juillet 1782 à Genève. Installé comme "négociant" à Paris, sous la Restauration, il fait de nombreux voyages en France, en Italie, en Espagne. Vers 1820 il se consacre uniquement à son goût des livres et de la lecture et constitue une bibliothèque très importante tant par la quantité que par la qualité des ouvrages et manuscrits rassemblés.

Sous l'influence du vicomte de Bonald, Jean-Louis Bourdillon se convertit au catholicisme. Il retourne vivre à Genève en 1847 avec son épouse Claudine Jeannot qui décèdera en 1851. Le couple n'a pas d'enfant.

Jean-Louis Bourdillon meurt le 12 juin 1856 dans son immeuble de la place de la Madeleine à Genève. Par testament, il lègue quelques 2500 ouvrages et manuscrits et des objets d'art à la Ville de Châteauroux. Ce legs important vient enrichir de façon remarquable le fonds patrimonial de la bibliothèque municipale. Jean-Louis Bourdillon a en effet constitué la bibliothèque d'un amateur de livre et d'un bibliophile tout à la fois : le beau livre et le beau texte, selon son goût et ses options littéraires, religieuses et politiques.

Homme du 19e siècle, conservateur, catholique, et qu'une conversion récente rend plus intransigeant, Jean-Louis Bourdillon est un lecteur cultivé, curieux et attentif comme en témoigne ses notes manuscrites au début de nombreux ouvrages.

Les Belles Lettres forment une part importante de sa bibliothèque : auteurs grecs et latins, classiques français et européens. Ces grands textes, fondements d'une culture classique sont souvent présents en édition originale ou inclus dans des reliures remarquables, choix du bibliophile.

Les livres de voyage, les ouvrages historiques et politiques complètent le fonds.

Enfin c'est à Jean-Louis Bourdillon que la médiathèque doit ses plus beaux trésors :

des manuscrits enluminés :

un incunable :

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