Fils d'Ernest Tissier et de Marie Joséphine Potelune, André Tissier, alias Guy Vanhor naît le 3 février 1890 à Guilly, petite commune du Nord-est du département de l'Indre, dans une famille d'instituteurs.
Scolarisé au gré des mutations de ses parents, tout d'abord à l'école primaire de Guilly puis de Baudres, il poursuit ses études au cours complémentaire des Capucins de Châteauroux, avant d'intégrer le Collège Balzac d'Issoudun.
Il choisit à son tour d'embrasser la carrière d'instituteur. Il commence sa carrière comme suppléant à Sacierges, Crevant, Le Blanc avant d'être affecté, le 16 août 1909 à Vatan où il est nommé titulaire le 1er janvier 1912. Le 30 juillet 1919, il prend en charge l'École de Saint-Christophe-en-Bazelle, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1945.
Victime de la poliomyélite dans son enfance dont il gardera une infirmité à vie, André Tissier n'est pas mobilisable à la déclaration de la Grande Guerre. Mais il devient, dès le début du conflit, un témoin privilégié de la vie quotidienne vatanaise et de l'ambiance régnant à la fois dans le bourg et à l'école, qu'il retranscrit dans un cahier d'écolier.
Car André Tissier aime écrire depuis son plus jeune âge. À la fois poète, romancier, journaliste et critique littéraire, il publie ses premiers vers dans le Journal du Département de l'Indre alors qu'il fréquente encore le collège d'Issoudun. Ce même journal crée à son attention en 1920 une critique littéraire qu'il assure pendant 35 ans. Il collabore également à de nombreux autres journaux dont Centre Eclair, Les feuilles du Bas-Berry, La Nouvelle République, La Revue du Centre, La Gazette Berrichonne de Paris, Le Berry médical, Chantecler...
Seuls quatre de ses écrits sont imprimés de son vivant : La belle vie de Poussepain-Le-Cornu, sorcier berrichon au Moyen-Âge (1925) rédigé en collaboration avec R. Bougault-Fauchois ; Les demoiselles Lemarguille (1934) ; un recueil de contes illustrés par Fernand Maillaud Sous l'auvent berrichon (1934) ; En Brenne : paysages, littérature (1938).
Membre de l'Académie du Centre, de la Société des gens de lettres, de l'Association de la critique littéraire, il est également président du Jury du Prix Rollinat d'Argenton-sur-Creuse. Évoquer les solides amitiés qu'il a nouées au cours de sa vie revient à citer un demi-siècle de littérature, de peintures et de sculptures berrichonnes : Gabriel Nigond, Jacques Des Gachons, Gaston Chéreau, Hugues Lapaire, Joseph Thibault, Georges Lubin, Fernand Maillaud, Paul Rue, Ernest Nivet…
Soucieux de la promotion de la littérature berrichonne, il ajoute un codicille à son testament la 24 avril 1968 par lequel il lègue à l'Académie du Centre une somme d'argent destinée à la création d'un prix littéraire portant son nom. Suite au refus du leg par l'Académie du Centre, la Ville de Châteauroux, nouvelle héritière, donne vie au prix de la Ville de Châteauroux – Guy Vanhor qui est décerné chaque année, depuis 1970, à un auteur berrichon honorant le Berry.
Guy Vanhor s'éteint le 28 février 1969 au Centre Hospitalier de Châteauroux.
Distinctions :
- Officier de l'Instruction Publique
- Palmes Académiques
- Chevalier dans l'Ordre National des Arts et Lettres