Henri Noulhac est né en 1866 à Châteauroux où il reçoit sa formation professionnelle.
En 1894 il s’installe à Paris où le bibliophile Henri Béraldi l'encourage dans ses travaux de type janséniste1 car, nous dit Fléty2, ce dernier n'était ni relieur ni doreur…
Vers 1900, alors que A. Nuret et fils, libraires-éditeurs à Châteauroux, réalisent des reliures simples et de qualité, Noulhac ouvre parallèlement à son activité un atelier de dorure tenu par un ouvrier spécialisé ce qui lui permet d'introduire dans ses reliures des décors plus recherchés à motifs floraux et des encadrements dorés.
Début XXe, les décorateurs modernes proposent des motifs de reliures que lui confient des artisans-relieurs. Noulhac réalise alors ceux d’Adolphe Giraldon illustrateur et de Jules Chadel dessinateur joaillier. Il travaille ensuite à partir des dessins de sa fille et pour Pierre Legrain, grande figure du mouvement Art-Déco français. Il réalise des reliures mosaïquées en maroquin, de style Art-Déco, et forme des relieurs parmi lesquels Rose Adler et Madeleine Gras.
Sa réputation s’est établie sur une maîtrise professionnelle et une qualité d’exécution irréprochables. Il travaille jusqu’à sa mort le 22 mars 1931.
Avec Gruel, Marius Michel, Allô, Stroobants, etc... il compte parmi les plus grands relieurs de son temps.
1. janséniste : reliure qui ne présente aucun décor autre que le titre
2. Julien Fléty : Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours, Technorama, 1988
Article adapté de Paperblog