Cet ouvrage, en 3 tomes, contient pas moins de 102 planches pour s'initier aux mathématiques en s'amusant.
Sommaire :
- Contenu
- Extrait de l'avertissement
- Edme-Gilles Guyot (1706-1786)
- Les inventions au XVIIIe siècle
- Les débuts de l'électricité
- Les débuts de l'optique
Imprimé en 1786 à Paris chez Gueffier (imprimeur-libraire). Il est illustré de 102 planches. Reliure XVIIIe siècle, veau marbré, dos à 5 nerfs : dos orné, pièces de titre maroquin rouge, roulette ornée sur coupes, tranche rouge.
Contenu :
Tome 1 :
Récréations sur l'aimant ; Récréations sur l'électricité
Tome 2 :
De la géométrie ; Des propriétés de la lumière ; Récréations sur la catoptrique (les miroirs) ; Récréations sur la dioptrique ; Récréations sur le feu, l'air et l'eau
Tome 3 :
Des nombres en général ; Récréations sur les nombres ; Des progressions arithmétiques ; Des progressions géométriques ; Des carrés magiques arithmétiques ; Combinaisons ; Récréations sur l'adresse des mains ; Amusements qui ont rapport à la gibecière ; Récréations qui se font avec des cartes ; Diverses récréations ; Principes généraux de mécanique ; De l'écriture occulte.
Extrait de l'avertissement :
« Les deux premières éditions de l'ouvrage donné au public, sous le titre de Nouvelles récréations physiques et mathématiques, se trouvant entièrement épuisées, et quantité de nouveaux amusemens sur les diverses parties de ces sciences ayant été imaginés depuis sa dernière impression, on a cru qu'en lui présentant cette troisième édition, il étoit indispensable d'y ajouter ce qu'il y a de plus curieux dans les nouvelles découvertes sur l'électricité, et particulièrement sur les gas, dont on avait point parlé dans les précédentes éditions : cette partie de la physique, devenue si intéressante depuis quelque tems, étant alors, pour ainsi dire, dans son enfance... Quel que soit le sentiment du lecteur à cet égard, il est constant que cet ouvrage a eu beaucoup de succès, et qu'il a même été traduit en anglais, en allemand et en hollandais. »
Edme-Gilles Guyot (1706-1786) :
Il est directeur des postes et amateur de sciences. Dans cet ouvrage, il révèle de nombreux tours de physique amusante, y compris les fameux cadrans sympathiques, mais aussi des énigmes mathématiques et des tours de cartes. Il vend le matériel nécessaire pour monter des spectacles en société. Le succès est immédiat.
Chaque récréation est décrite suivant 3 étapes : construction ou préparation, l'effet escompté, enfin le déroulement de la récréation. Très souvent, une planche est placée en regard de l'explication de la récréation.
Jeu des gobelets
Matériel utilisé :
3 gobelets de fer-blanc poli de la forme d'un cône tronqué avec un double rebord en bas et un dessus creux de forme sphérique, 1 muscade (boule de liège noircie à la chandelle), 1 petite baguette d'ébène garnie d'ivoire à ses extrémités
Extrait :
« Toute l'adresse de ce jeu consiste principalement à cacher subtilement une muscade dans la main droite et à la faire paroître et disparoître dans les doigts de cette même main. »
Les inventions au XVIIIe siècle :
La science au XVIIIe siècle, c'est l'expérimentation et la découverte, par l'observation de nouvelles catégories de phénomènes relevant de l'électricité et du magnétisme, de la chaleur et de la chimie. Les principales retombées pratiques concernent l'optique (le microscope, le télescope) et l'art des horloges (théorie du pendule).
Horloge à eau
Matériel utilisé :
1 bocal de verre ou 1 cylindre de faïence, 1 tuyau de verre, 1 cercle de bois avec une ouverture circulaire, 1 globe de verre, 1 petit poids
Extrait :
« qui sera d'un usage continuel, en ayant soin tous les jours de la remplir d'eau (bien filtrée) jusqu'à la hauteur nécessaire pour que le tube ainsi divisé, indique la même heure à laquelle on la montrera en cette sorte, ce que cette même horloge enseignera. »
En 1715, le thermomètre à mercure dans sa forme définitive est inventé par Farhenheit (1686-1736). En 1730, Réaumur (1683-1757) fabrique un thermomètre à alcool, gradué de 0° à 80° C.
L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert est publiée de 1751 à 1772.
Priestley (1733-1804) et Lavoisier (1743-1794) vont créer la chimie moderne après avoir mis en évidence, dès 1777, l'existence de l'hydrogène, de l'oxygène, de l'azote, de l'oxyde de carbone, etc...
En 1752 John Michell (1724-1793) publie son Traité des aimants artificiels.
Charles Augustin Coulomb (1736-1806), ingénieur et physicien français, publie 7 traités sur l'électricité et le magnétisme.
La multiplication des cabinets d'histoire naturelle (plus de quatre cent en France durant cette période) et de physique provoque la publication de grands ouvrages destinés à accompagner les objets présentés, mais aussi de nombreux traités d' « amusements et jeux mathématiques et physiques » ou autres « récréations physiques ».
Le Palais magique
Matériel utilisé :
1 palais de forme hexagonale avec 6 portiques, 2 miroirs plans, 6 petits objets de carton fait en relief
Extrait :
« Lorsqu'on regardera dans l'une ou l'autre des ouvertures de ce palais magique... le sujet qui aura été disposé... paroîtra remplir totalement ce petit édifice. »
Les Trois miroirs magiques
Matériel utilisé :
1 boîte triangulaire, 1 châssis garni d'un verre, 1 gaze, 3 cartons sur lesquels sont peints des sujets différents
Extrait :
« on apercevra par chacune des trois ouvertures un édifice différent qui paroîtra occuper une grande étendue »
Les débuts de l'électricité :
Les savants, qui s'intéressent aux phénomènes électriques, se promènent de salon en salon avec des boules de cuivre, qu'ils frottent avec de la laine ou de la peau de chat. Ils mettent en évidence les phénomènes d'attraction et de répulsion. Cela conduit le français Charles-François Du Fay (1698-1739) à distinguer deux sortes d'électricité : celles produites par frottement des corps transparents (cristal, verre), dites électricité vitrée, et celles qui proviennent de corps résineux ou bitumeux. Son collaborateur, l'abbé Jean-Antoine Nollet (1700-1770) devient célèbre grâce à ses enseignements spectaculaires et à la publication en 1764 des Leçons de physique expérimentale, en 6 volumes, qui popularisent les phénomènes électriques.
En 1752, Benjamin Franklin (1706-1790) invente le paratonnerre.
Carillon électrique
Matériel utilisé :
3 timbres (cloche ou clochette métallique), 1 règle de cuivre, 1 chaîne, 1 cordon de soie, 2 petits boutons de cuivre, 1 anneau, 1 table
Extrait :
« si l'on fait cet amusement dans l'obscurité, on apercevra un trait de lumière qui se succédera continuellement entre ces timbres et leurs battans »
Les débuts de l'optique :
À partir de 1704, la théorie de la lumière de Newton (1643-1727) sera largement diffusée. A l'aide de prismes de verre, il décompose la lumière blanche en rayons de couleurs allant du rouge au violet. En 1671, il invente le premier télescope avec un miroir en bronze blanc, matière qui est utilisée jusqu'en 1820 environ.
Lunette incompréhensible
Matériel utilisé :
1 tuyau carré et coudé, 4 autres tuyaux, 4 petits miroirs, 1 verre objectif et 1 verre oculaire concave, 2 verres quelconques
Extrait :
« on lui annoncera que cette lunette a la propriété de faire apercevoir les objets au travers les corps. »
Petit magicien
Matériel utilisé :
1 cercle de glace (verre) ou 1 carton lisse, 1 petit édifice en forme de pavillon, 1 petite porte de carton très mince, fil de soie, 1 aiguille aimantée, de la gaze, 12 tablettes de carton, 12 lames aimantées, 1 bassin, 12 petits vases de fleurs qui s'ouvrent.
Extrait :
« Après avoir posé exactement cet édifice sur la table magnétique, on présentera à différentes personnes les douze cartons, et on annoncera qu'il renferme un petit magicien qui en va sortir de lui-même, et indiquer en quel vase se trouve la réponse aux questions choisies. »