gabinSi je vous dis : Quai des brumes, La Grande Illusion, Marlène Dietrich, La traversée de Paris, L'Affaire Dominici, Deux hommes dans la ville, Division Leclerc, 1944 et Levroux, vous me dites ?

Strasbourg libéré, la 2e DB du Général Leclerc prend ses quartiers pendant deux mois dans le département de l’Indre, du 3 mars au 23 avril 1945.

Si le Général Leclerc réside à Châteauroux, boulevard George Sand, ses différentes unités sont réparties en Bas-Berry.

Levroux reçoit les fusillés marins parmi lesquels figure un certain Alexis Moncorgé, plus connu sous le nom de Jean Gabin. Beaucoup de Levrousains se souviennent encore des parties de cartes endiablées auxquelles il prenait part avant son départ pour Berchtesgaden...

 

Source :
La Bouinotte, n°12, 1985

pellevoisinConsidérées par le régime de Vichy comme "individu[s] dangereux pour la Défense nationale et la sécurité publique", seize personnalités sont internées à Pellevoisin du 22 septembre au 31 décembre 1940 entre les murs du Grand Hôtel Notre-Dame, transformé en « prison d'État ».

Parmi elles, un ancien Président du Conseil, Paul Reynaud ; Vincent Auriol, futur premier président de la IVeRépublique; quatre anciens ministres : Marx Dormoy (sénateur Maire de Montluçon, ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement Blum), Georges Mandel (ancien ministre des colonies), Jules Moch (ministre des Travaux publics et des transports du 2e cabinet Blum) et Charles Pomaret (ancien ministre de l'intérieur) ; des anciens parlementaires : le sénateur Abraham Schrameck, le député Salomon Grumbach ; Eugène Montel (ami de Léon Blum), Jacques Moutet (fils de l'ancien ministre Georges Moutet) ; des hommes d'affaires et des industriels : Raymond Philippe, Paul Louis Weiler, Emile Devoitine, Marcel Singer, Marcel Bloch-Dassault ; enfin, un ancien collaborateur de Laval, Wladimir Sokolowski.

Trop près de la ligne de démarcation, les internés de Pellevoisin sont transférés début janvier 1941 à Aubenas puis à Vals en Ardèche.

Sources :
La Bouinotte, n°27, 1989
Berry Magazine, n°24, 1992
Les Bastilles de Vichy : répression politique et internement administratif, 1940-1944 de Vincent Giraudier

joe1C'est en effet en janvier 1952 que Joseph Gagne, ancien GI débarqué sur les plages de Normandie en 1944, ouvrait avec son épouse Jeanine, le premier fast-food de France, le Joe from Maine, 23 rue Ledru Rollin à Châteauroux. C'est aussi dans cet établissement que furent servis les premiers hamburgers et hot-dogs en France. Gérard Depardieu pourrait vous confirmer cette anecdote puisqu'il fut un fervent client de ce restaurant haut en couleurs...

Sources :
La Nouvelle République du Centre Ouest, 21 avril 2009
Le Figaro, 10 avril 2009
New-York Times, 26 avril 2009
La Nouvelle République du Centre Ouest, 25 septembre 2013 (annonce de la fermeture de l'enseigne)

barbaraSeptembre 1939. La guerre vient d'éclater. De nombreuses familles juives fuient...

Un train en partance de Blois est stoppé au beau milieu de la plaine de Châtillon-sur-Indre.

La locomotive, décrochée, repart seule, abandonnant les wagons en rase campagne.

Pour les enfants à bord, le train devient très vite un terrain de jeu : courses le long des couloirs, de wagon en wagon. Parmi eux se trouvent Monique Serf neuf ans, qui n'est autre que la future chanteuse Barbara, accompagnée de son frère Jean. Pour les parents, c'est l'attente vaine et angoissée du retour de la locomotive.

Quand soudain, au cinquième jour, trois avions de chasse de l'armée allemande, surgissent et c'est l'horreur. L'un d'eux mitraille les wagons jouxtant celui où se trouvent Monique et Jean.

Dix-sept jours plus tard, l'enfer prend fin, les survivants sont accueillis dans une école désaffectée à Préaux (Indre). Puis c'est au café-épicerie du bourg qu'accompagnés de leur grand-tante les deux enfants trouvent un hébergement plus chaleureux. Combien de temps resteront-ils ? Plusieurs mois ? Le temps d'y fréquenter l'école, le temps d'un pèlerinage à Pellevoisin, le temps d'y laisser quelques souvenirs...

À lire :
Il était un piano noir... : mémoires interrompus de Barbara
Barbara : la dame en noir d'Henry-Jean Servat
Barbara de Marie Chaix
Barbara : une vie de Sophie Delassein
Barbara : l'ensorceleuse de Jean-Daniel Belfond

weilSimone Weil, forte personnalité, marxiste et chrétienne est considérée comme l'une des plus grandes philosophes du début du 20e siècle. Elle commence sa carrière d'enseignante en 1931 qu'elle interrompt provisoirement en 1934 pour rejoindre le monde ouvrier et travailler à l'usine Alsthom (Renault). Elle enseigne ensuite la philosophie et le grec à Bourges, au lycée de jeunes filles, d'octobre 1935 à juin 1936. Les parents d'élèves s'inquiètent de son caractère original et de sa réputation sulfureuse. En 1936, elle prend part à la guerre d'Espagne. Puis en 1940, le Général De Gaulle la recrute comme rédactrice.

A vouloir se battre sur tous les fronts et malgré une santé fragile, elle succombe à la tuberculose.

Elle a été publiée après sa mort grâce à la volonté de sa mère.

Source :
La Bouinotte, n°111