On peut rire de tout, même du pire
Pour terminer sur une note positive, il est bien connu qu'on peut rire de tout... mais pas avec tout le monde.
Si les illustrés de l'époque - on l'a vu avec L'Épatant - savaient tourner en dérision le Poilu ou le soldat allemand, la tradition humoristique n'a pas disparu avec le temps.
Manu Larcenet dans Une aventure rocambolesque du soldat inconnu met son talent au service d'une comédie grinçante, tout comme il l'avait fait dans Une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh qui imaginait humoristiquement la participation du peintre à la guerre de 14. Et dans un registre plus bon enfant, Les godillots de Olier est l'histoire comique de deux poilus en charge du ravitaillement, car même sous les bombes il fallait bien manger.
Ces dernières décennies ont été riches en éditions de toute sorte : romans, documentaires, ouvrages illustrés, et bien entendu de nombreuses bandes dessinées, et si tout, ou presque, a déjà été publié sur le sujet, ce devoir de mémoire, quelle que soit la forme qu'il prenne est toujours nécessaire. Il est donc fort probable que le monde de l'édition s'emparera, durant de nombreuses années encore, du sujet pour le pire et pour le meilleur... même si le meilleur est certainement déjà paru !